Le classique fait pop ! : Pluralité musicale et décloisonnement des genres

Danick Trottier. Montréal : Éditions XYZ, 2021.

Le classique fait pop ! : Pluralité musicale et décloisonnement des genres

Les étiquettes, définies par des systèmes de pensée et de valeurs implantés au fil des époques, influencent la nature des créations musicales et la façon dont on les reçoit et les juge. L’auteur revient sur l’histoire de ces hiérarchies imposées, de la fin du XVIIIe siècle à aujourd’hui, alors qu’un double mouvement d’attraction et de répulsion se joue entre la musique sérieuse et la légère, entre l’art et le commerce, entre le classique et le populaire. Mais ces catégories tendent à devenir de plus en plus obsolètes de nos jours au profit d’une plus grande liberté créatrice, à mesure que le dialogue entre les musiciens et les musiciennes se nourrit de recherches sonores et de mélanges des genres. Des exemples provenant autant des musiques anglo-américaines que québécoises et planétaires soutiennent la réflexion de l’auteur sur cette piste, dont les concerts de pop symphonique, l’effervescence des musiques instrumentales, le foisonnement stylistique de la scène de Los Angeles, et quelques autres pratiques instrumentales. Dans ce contexte, il importe de s’intéresser aux occasions offertes par la diffusion numérique: reviendrons-nous à de nouvelles chambres d’écho en nous fiant aux recommandations des algorithmes ou, au contraire, oserons-nous tendre l’oreille à la richesse de la création musicale ?

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Danick Trottier est professeur de musicologie au Département de musique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et membre régulier de l’Observatoire interdisciplinaire de création et de recherche en musique (OICRM). Également directeur de l’OICRM-UQAM, il participe aux projets de recherche du Laboratoire musique, histoire et société (LMHS) et de l’Équipe Musique en France (ÉMF). Les musiques des XXe et XXIe siècles, autant dans la tradition dite populaire que dans la tradition dite classique, sont au cœur de son travail universitaire. Il participe au comité scientifique des Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique et co-dirige en 2020 l’ouvrage Félix Leclerc : Héritage et perspectives. Il remporte en 2012 et 2019 le prix Opus pour l’article de l’année remis par le Conseil québécois de la musique (CQM).


Table des matières

Introduction  (p. 6)
Première partie – Les grandes dichotomies musicales des siècles passés
1. Cultiver l’esprit par la musique : l’éclosion du schisme  (p. 20)
2. Le rayonnement de l’Art au XIXe siècle : le dilemme du populaire  (p. 32)
3. L’établissement du répertoire classique : la canonisation tous azimuts  (p. 46)
4. La musique sérieuse versus la musique légère : la tension entre art et commerce  (p. 60)
5. Hiérarchiser l’univers musical : de la pureté à l’impureté  (p. 88)
   
Deuxième partie – Le décloisonnement des genres musicaux au XXIe siècle
6. La cohabitation des genres musicaux : l’avènement de la numérimorphose (p. 104)
7. De la pop symphonique au classique moderne : les compromis entre genres musicaux (p. 120)
8. Les phénomènes d’hybridité : la créativité comme quête émancipatrice (p. 154)
9. La nouvelle hiérarchie : l’accessibilité illimitée aux musiques (p. 178)
10. Repenser la portée des étiquettes : pluralité musicale au XXIe siècle (p. 200)
   
Conclusion (p. 218)
Remerciements (p. 244)
Bibliographie (p. 248)

 

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