2023-2024
Conférences de prestige de l’OICRM – Faculté de musique de l’Université de Montréal
Cycle de conférences organisé par la Faculté de musique de l’UdeM ainsi que l’OICRM et grâce au soutien du Fonds Jean-Jacques Nattiez pour le développement de la musicologie. Personne responsable: Jonathan Goldman
Emmanuel Négrier « Les mondes des musiques du monde », 11 octobre 2023, de 16h à 17h30, local B-521 de la Faculté de musique de l’Université de Montréal
Cette conférence de prestige sera suivie du lancement du livre Les festivals de musiques du monde à 17h30 au centre de documentation de l’OICRM (local A-873 de la Faculté de musique de l’UdeM).
Le pari de cette conférence est de résoudre le dilemme suivant. D’un côté, la littérature sur les musiques du monde reste d’une grande diversité quant à la définition opératoire que l’on peut en donner. Cette diversité est une première manière de rendre compte des mondes des musiques du monde, l’incertitude sur le contenu original de ces musiques étant pour partie endémique, pour partie énigmatique. D’un autre côté, il existe un goût et des pratiques pour « les musiques du monde », comme si cette esthétique était une « fiction réelle ». C’est une autre manière d’attester de « mondes » des musiques du monde, pour laquelle il est nécessaire de se pencher sur la singularité des publics, dispositifs, acteurs engagés dans cette esthétique, tout autant que dans cette politique. Pour le faire, nous proposons d’explorer la sociologie des publics et la socioéconomie des festivals de musiques du monde, à partir d’une recherche publiée en 2014, et reprise dans ses grands objectifs en 2019 puis 2021.
Emmanuel Négrier est directeur de recherche en science politique, et directeur du CEPEL (Centre d’Études Politiques Et sociaLes), à l’Université de Montpellier. Il dirige la collection « Politiques culturelles » des Presses Universitaires de Grenoble avec Philippe Teillet. Ses recherches portent notamment sur les politiques culturelles, les festivals et les métamorphoses de la participation culturelle et artistique. Ses recherches sur les festivals ont conduit à la publication d’ouvrages comme Les nouveaux territoires des festivals, Paris : Michel de Maule-France Festivals, 2006 (avec Marie Jourda) ; Les publics des festivals, Paris : Michel de Maule, 2010 (avec Aurélien Djakouane) ; Un territoire de rock, Paris : L’Harmattan (avec Jean-Damien Collin et Aurélien Djakouane), 2012 ; Music Festivals : a changing world, Paris : Michel de Maule/France Festivals 2013 (avec Lluis Bonet & Michel Guérin) ; Les publics des musiques du monde, Marseille : Le mot et le reste, 2014, Festivals, territoire et société, Paris : Presses de Sciences Po, 2021 (avec Aurélien Djakouane). En parallèle, ses travaux sur la culture ont été publiés sous les titres suivants : Breaking the Fourth Wall. The Proactive Role of Live Performance Audiences, (co-direction E.Négrier, L.Bonet) Oslo : Kunnskapverket, 2018 ; Le hip-hop en scènes. Mutations artistiques et innovations politiques, (avec Aurélien Djakouane), L’Harmattan collection Logiques Sociales, 2018 ; Les projets culturels de territoire, Presses Universitaires de Grenoble (avec Philippe Teillet), 2019 ; Culture et Métropole. Une trajectoire montpelliéraine, Paris : Autrement 2020 (avec Philippe Teillet), 2020 ; Cultural Policies in Europe : A Participatory Turn ?, Attribut Editions, (collectif, coordination avec Félix Dupin-Meynard), 2020.
Pour voir l’affiche cliquez ici.
Benjamin Levy « The Hybrid Musical Landscape of Ligeti’s Late Concertos », 7 novembre 2023, de 12h30 à 14h, local B-521 de la Faculté de musique de l’Université de Montréal
Veuillez noter que la conférence sera donnée en anglais.
Discutant de l’orientation métrique de son Trio pour cor, György Ligeti décrit le deuxième mouvement en des termes qui suggèrent une hybridité omniprésente dans son approche des matériaux musicaux. Il qualifie le deuxième mouvement de danse « inspirée par différentes musiques folkloriques de peuples inexistants, comme si la Hongrie, la Roumanie et tous les Balkans se trouvaient quelque part entre l’Afrique et les Caraïbes » (Gesammelte Schriften, vol. 2, 283). Dans des remarques plus générales sur sa composition, il passe souvent d’une influence à l’autre, suggérant que, plutôt que de se référer ouvertement à leurs caractéristiques stylistiques, il a abstrait des principes techniques de diverses traditions et les a combinés dans un langage musical amalgamé de manière idiosyncrasique.
Alors que des chercheurs comme Scherzinger (2006), Agawu (2020) et Arom (2011) ont souligné les liens rythmiques entre les pratiques africaines et des œuvres comme les Études pour piano (ainsi que des limites de ces liens), cet article montre une hybridité considérablement élargie dans ses œuvres tardives, y compris le Concerto pour piano, le Concerto pour violon et le Concerto Hambourg. La pratique de Ligeti englobe non seulement le rythme, mais aussi l’organisation des hauteurs, la texture, le timbre et les systèmes d’accords ; elle couvre également un plus large éventail de traditions, y compris des sources nouvellement identifiées telles que les ensembles de flûtes et de flûtes de pan de Nouvelle-Guinée et des Îles Salomon, et les traditions de yodel du monde entier. L’analyse de passages de ces concertos tardifs – en parallèle avec les écrits ethnomusicologiques auxquels Ligeti fait référence, les notes de pochette trouvées dans sa collection de disques et les preuves provenant des esquisses conservées à la Fondation Paul Sacher – démontre les complexités et les modèles du style tardif de Ligeti et l’affirmation convaincante qu’il fait sur le rôle de l’hybridité et de la globalisation dans la vie contemporaine.
Benjamin R. Levy est professeur agrégé de music theory à l’Université de Californie à Santa Barbara (UCSB). Ses recherches portent sur la musique moderniste et contemporaine et sur les liens entre la musique, la littérature et les arts. Il a publié de nombreux ouvrages sur la musique de György Ligeti, dont la monographie Metamorphosis in Music : The Compositions of György Ligeti in the 1950s and 1960s. Il travaille actuellement sur des sujets liés aux contextes interdisciplinaires de la musique spectrale ainsi que sur des traductions anglaises de The Schoenberg-Webern Correspondence : Selected Letters, pour inclusion dans la série de Oxford University Press, “Schoenberg in Words”.
Catherine Deutsch « Restituer les madrigaux de Maddalena Casulana : la méthodologie historique à l’épreuve de l’invention musicale », 29 février 2024, de 14h à 15h30, local B-521 de la Faculté de musique de l’Université de Montréal
Détails à venir…
Jennifer Iverson « Porous Instruments: Synthesizers and the Circulation of Cultural Value », 20 mars 2024, de 10h à 11h30, local B-421 de la Faculté de musique de l’Université de Montéal
Détails à venir…
Conférences de prestige de l’OICRM-UQAM
*REPORTÉE* Gary McPherson (University of Melbourne) « Updating and refining music teaching through visible learning theory », [date à déterminer], en ligne
Cycle de Midi-Docs de l’OICRM-UQAM
Les midis-docs sont des rencontres entres les doctorant-es (membres-étudiant-es) et membres de l’OICRM lors desquelles sont discutés des sujets en lien avec la recherche doctorale.
Tou-tes les membres-étudiant-es sont les bienvenu-es ! Cette activité est bimodale (Zoom et en présence) et se tient au Département de musique de l’UQAM (Pavillon F). Le lunch est offert à celles et ceux qui sont présent-es en personne.
Pour toute question : OICRM-UQAM@uqam.ca
Midi-doc #1- « Introduction et présentation des étudiant-es », vendredi 22 septembre 2023
Midi-doc #2- Danick Trottier et Philippe Gonin, « L’édition et la publication de livres et de collectifs en recherche musicale », mardi 24 octobre 2023
*REPORTÉ* Midi-doc #3- Invité: Alexis Perron-Brault, professeur au Département de Marketing, [date à déterminer]
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