22 novembre 2013, 13h00, B-484, Faculté de musique, Université de Montréal
La musicologie est entrée dans une période d’éclatement. Pour rendre compte des œuvres et des styles, le chercheur doit-il mettre l’accent sur leurs structures ou sur les réseaux de signification de tous ordres : historiques, culturels, psychologiques, esthétiques, etc. ? Et pour chacun de ces angles d’attaque, quelle méthode d’analyse choisir et quel paradigme explicatif privilégier, alors qu’ils sont souvent divergents et concurrents ? L’objectif de ce livre est de tenter de présenter et de comparer ces différentes approches à propos d’un même objet « simple » : le solo de cor anglais entendu au début du troisième acte du Tristan et Isolde de Richard Wagner. Du côté des structures, ce sont tour à tour les modèles de Schenker, Ruwet, Meyer et Lerdahl appliqués au solo qui sont comparés. Les esquisses inédites du solo y sont publiées, transcrites et analysées pour la première fois. Les investigations de la psychologie expérimentale et psychanalytique y sont présentées et discutées. Du côté des significations, plusieurs exégèses du solo sont proposées, fondées sur ses sources musicales (les chants de gondoliers de Venise et les chants de bergers helvétiques), ce qui entraîne le lecteur et la lectrice du côté de Rousseau, Goethe et surtout Schopenhauer.
Responsable : Jean-Jacques Nattiez (Université de Montréal)
Invités : Marie-Hélène Benoit-Otis (Université de Montréal), Steven Huebner (Université McGill), Russ Manitt (Université Harvard) et Nicolas Meeùs (Université Paris-Sorbonne)